Samedi 10 septembre ce n’est pas avec grand entrain que nous nous sommes levées et préparées. En ce matin de retour au port, le Cabanas acceptait les passagers jusque 8h30 pour le petit déjeuner. Après notre douche nous avons fourré le reste de nos affaires dans nos valises, les « surveys » de fin de séjour dans nos poches (questionnaire de satisfaction à remplir et déposer dans une boite aux lettres avant de descendre du bateau), et après avoir dit au revoir à notre merveilleuse cabine et sa verandah la mort dans l’âme, nous sommes parties déjeuner chargées comme des bourris.

Malgré le monde au restaurant nous avons réussi à trouver une petite table. Nous avons déjeuné en remplissant le survey, un poil oppressées et agacées par les quintes de toux de littéralement tous les passagers qui nous entouraient. Si vous n’avez pas lu le début du TR vous ignorez peut-être qu’en septembre les tests COVID négatifs étaient encore obligatoires pour monter à bord d’un navire Disney, et nous avions une seconde cruise prévue le surlendemain, c’était donc vraiment pas le moment de choper le COCO.

Encore bien dans le cirage mais le ventre plein, nous sommes finalement descendues du Fantasy (ouiiin), et nous sommes dirigées vers le hall de débarquement où les contrôles douaniers nous attendaient pour pouvoir re-rentrer sur le sol américain. Et bien ça nous a pris trois minutes top chrono. En observant distraitement les centaines de passagers qui transitaient dans le hall avec leurs bagages j’ai réalisé qu’on n’avait pas revu Kelly et Shauna !

Nous sommes sorties du terminal un peu trop détendues pour deux quiches qui n’avaient réservé aucune navette pour rejoindre leur destination suivante. Si nous avions réservé la navette aller depuis notre premier hotel (Hampton Inn & Suites) très facilement en ligne, nous n’avons jamais réussi à en booker une du terminal à notre second hotel (Radisson Resort at the port). Malgré la très courte distance entre le terminal et les hotels à proximité, la course en Uber coûte 50$, c’est pas une blague, et j’espérais bien qu’on n’ait pas à se délester de cette somme (vu qu’on avait déjà pas mal fait de dégâts niveau shopping, la cagnotte pour le reste des vacances commençait à faire pitié). C’est ainsi que chargées de nos trois tonnes de bagages nous nous sommes mises à scruter les pancartes des différents chauffeurs postés au bord du terminal, jusqu’à trouver un employé du Radisson. Dans nos petits souliers nous nous sommes présentées à lui, espérant négocier un paiement en cash de dernière minutes pour deux places dans sa chariote (selon les hotels le prix des navettes par personne tourne autour d’une dizaine de dollars). C’était sans compter sur la diligence du chauffeur, qui en voyant que nous avions une réservation pour l’hotel a extrapolé tout seul et pensé que la réception avait oublié de nous mettre sur sa liste de pick-up au terminal. J’avoue que je n’ai pas essayé de le contredire, il était beaucoup trop à fond dedans. Nous avons compensé avec le pourboire, et bien que la navette ne soit guère luxueuse nous avons soufflé de soulagement et avons savouré notre chance pendant les dix minutes de trajet jusqu’au Radisson.

Nous n’aurions jamais osé espérer qu’on nous donne une chambre si tôt le matin (il était environ 9h30), et pourtant ce fut le cas. Le Radisson est beaucoup plus grand que le Hampton Inn, et c’est un des hotels favoris des habitués de la Disney Cruise Line, mais je l’ai immédiatement trouvé moins propre et moins joli. Un bagagiste très zélé et apparemment expérimenté s’est empressé d’empiler nos bagages sur un chariot sitôt notre check-in effectué, et nous a accompagnées à notre bâtiment, plutôt éloigné de la réception.

C’est en découvrant notre chambre que ça s’est un peu gâté. Mal située, vue sur le parking, pas très jolie, et surtout, elle bourdonnait d’un assourdissant bruit de ventilation. Après avoir posé nos affaires et nos séants quelques instants, nous avons tenté de couper la clim pour remédier à la nuisance sonore, mais impossible de s’en débarrasser. J’ai alors appelé la réception qui a proposé de m’envoyer des techniciens de maintenance. J’avais à peine raccroché le combiné que trois techniciens entraient dans la chambre avec leur passe sans frapper. Après une inspection de quelques secondes ils nous ont expliqué que le bruit ne venait pas de la clim de la chambre mais du système d’aération de tout l’hôtel, et qu’on ne pouvait rien y faire. Ils ont ajouté qu’il était inutile de demander à changer de chambre car le bruit serait le même partout. Franchement le bruit était tellement fort et gênant que je me suis permis d’en douter, mais nous avons remercié les techniciens sans grand enthousiasme et avons procédé à notre installation dans la chambre.

Nous avons trainé un petit moment en profitant du wifi (une semaine sans internet ça crée un petit manque quand même), qui nous a permis de découvrir les premières annonces de la D23 qui se déroulait au même moment sur la côte opposée des États Unis.

Après avoir fait un rapide tour d’horizon des activités possibles dans les environs – et renoncé d’un commun accord à explorer le quartier de Cocoa Beach à pieds (confère notre sortie à la station service qui avait failli tourner à la catastrophe une semaine plus tôt), nous avons décidé de prendre un Uber pour nous rentre au Merritt Square Mall.

Sur la route pour le mall nous avons aperçu le Fantasy au loin, qui accueillait ses nouveaux passagers tandis que nous nous apprêtions à occuper notre après-midi d’une manière bien moins luxueuse que les jours précédents. Notre chauffeur a traversé Banana River Dr, où nous avons admiré des maisons toutes plus mimi les unes que les autres, certaines dotées de leurs propres mini-marinas.

Arrivées à Merritt Square Mall nous avons commencé notre exploration par la librairie Books-A-Million.

J’étais assez excitée par cette enseigne car j’avais vu sur Instagram qu’on peut y trouver pas mal de merchandising Harry Potter, et en effet un corner dédié dans le magasin débordait de livres et produits dérivés en tout genre.

Zouzou et moi avons toutes les deux réussi à garder notre Revolut dans notre porte-monnaie, bien que la section dédiée à Cthulhu ait mis ma tentation à rude épreuve.

Une petite faim se faisant sentir à notre sortie de Books-A-Million, nous nous sommes dirigées vers le food court dont les stands ne faisaient pas rêver. Nous avons jeté notre dévolu sur des pizzas, dont le gout m’a semblé très familier. Et pour cause, nous nous trouvions de nouveau chez Sbarro, la même enseigne que celle où nous avions mangé à MCO le soir de notre arrivée.

Nous avons continué notre visite du mall chez Macy’s et JC Penney où nous espérions capter un peu de wifi, nous moquant dans chaque allée de ces magasins de leurs sélections de vêtements pour mémères et robes à paillettes aux coupes douteuses. Jusqu’à ce que l’on tombe sur un tee-shirt à l’effigie de Britney Spears de manière totalement inattendue. Pour la modique somme de 5$, Zozo a bien entendu craqué.

La boutique que je voulais le plus visiter dans le mall était Hot Topic, spécialisée en accessoires et vêtements inspirés de la pop culture. Mais tout comme celui de City Hall à Universal studios en 2019, celui de Merritt Square Mall fut assez décevant. Je me suis félicitée d’avoir commandé en avance sur le site Hot Topic les articles qui nous intéressaient et de les avoir fait livrer à l’hotel au début du séjour, car en boutique toutes les tailles n’étaient pas disponibles et la promotion de -30% offerte en ligne ne l’était pas en magasin.

Nous avons trainé nos guêtres (nos Crocs et Vans plutôt) dans chaque recoin du mall dans l’espoir d’y trouver une enseigne de produits alimentaires, pour acheter de quoi grignoter pendant les 36 prochaines heures. Nous avons totalement fait choux blancs mais nous avons néanmoins fait des visites très sympa chez Bath and Body Works (où nous n’avons pas pu acheter de bougies car il est interdit d’en emporter à bord des navires), et dans une boutique de comics, jeux et figurine nommée Islander Comics Cards (si jamais vous êtes dans le coin un jour) !

Pendant une bonne partie de la journée nous avons eu l’impression qu’on était encore à bord du bateau, le sol semblait bouger sous nos pieds c’était vraiment surprenant. Je crois que nous avions expérimenté la même sensation après notre croisière en Alaska, mais pas de manière aussi soutenue et forte. Nous avons encore traîné un peu dans le mall où nous avons notamment croisé une boutique de chaussettes merveilleuse, et une autre dédiée aux tee-shirts et aux bijoux fantaisie (j’ai eu envie d’acheter tout le merch à l’effigie de Bob Ross mais il m’aurait été impossible d’en ramener la moitié tant on en a vu).

Nous avons quitté le Merritt Square Mall et avons traversé la zone industrielle environnante à pieds (on est sûrement les seules piétonnes que la zone ait vu depuis un moment), avant de visiter les boutiques Michaels et Spirit of Halloween ! Michaels vend des fournitures d’activités manuelles et de la déco, et leur sélection pour Halloween était fabuleuse ! C’était vraiment rigolo de trainer dans ces enseignes si dépaysantes pour nous, mais sûrement très communes pour la plupart des américains.

Enfin, désespérées de ne pas avoir mieux à proximité, nous sommes allées nous ravitailler chez ALDI ! Bien que cette enseigne soit pour le coup plutôt familière, la gamme de produits proposée était très américaine ! Je regrette de n’avoir pas acheté plus de conneries à grignoter, je mets ça sur le compte des rayons à moitié vides qui nous ont un peu déroutées, la simple mission d’acheter de quoi faire des sandwichs se transformant en casse-tête vu le peu de références proposées.

Dans l’Uber du retour à l’hotel nous avons vu le ciel se décomposer, de gros nuages gris s’étaient formés au dessus de Port Canaveral et on en voyait nettement la délimitation c’était très impressionnant. Arrivées au Radisson nous avons traversé la terrasse et longé la piscine pour rejoindre notre bâtiment, pendant qu’un DJ ambiançait le bar sur du Gotyë. Nous avons rangé nos petites courses dans le frigo de la chambre en arrivant et avons pris un goûté composé de cafés de la machine en libre service agrémenté du café au lait aromatisé au pumpkin spice latte et des gateaux Hershey’s achetés chez Aldi. Twilight passait à la TV mais nous n’avons même pas essayé de suivre tant les coupures pub étaient fréquentes.

Le bruit de l’aération étant toujours aussi fort j’ai machinalement ouvert l’appli Booking pour voir si des chambres étaient encore libres au Hampton Inn pour le lendemain soir, sait-on jamais. Il y avait en effet de la dispo, et pour pas beaucoup plus cher que ce que nous coutait notre chambre au Radisson. Sentant qu’il y avait peut-être moyen de moyenner, j’ai appelé le service client Booking et expliqué à un conseiller très sympa et dispo notre situation (entre parenthèse on a eu beaucoup plus facilement le service client en français qu’en anglais, c’est bon à savoir). Après nous avoir mises en attente quelques minutes il nous a dit avoir eu le front desk du Radisson en ligne, qui l’a assuré qu’un manager nous appellerait le lendemain matin à 9h pour annuler notre seconde nuitée et qu’on puisse changer d’hotel. Il fallait juste que la chambres dispo au Hampton Inn le reste jusque-là, mais c’était déjà un bon début (que je croyais naïvement).

L’heure de l’apéro arrivée, Zouzou a entrepris d’ouvrir nos bières sans décapsuleur, grâce à des tutos YouTube. Après plusieurs minutes de lutte acharnée avec son briquet, l’opération fut un succès (mais quand même on a failli perdre espoir à un moment). Pendant toute la journée nous suivions en quasi direct les annonces de la D23 sur les réseaux, en pensant aux petits copains (notamment Bourdon) qui s’y trouvaient au même moment.

Nous avons dîné de sandwiches en regardant une vidéo de MarionCameleon (celle sur les sacs à main de luxe, pour les connaisseurs). Avant de nous assoupir devant Bloodline (série parfaite à regarder en Floride héhé). Mon nez et ma gorge étaient fort pris et je me suis endormie en stressant pour le test COVID du lendemain.

Nous nous sommes réveillées vers 6h du matin le dimanche et l’aération faisait toujours un boucan de tous les diables. Nous avons trainé au lit avec nos cafés au lait PSL Aldi en attendant l’appel du management de l’hotel, qui (spoilet alert), n’est jamais arrivé. Nous avons relancé la réception une ou deux fois jusqu’à ce qu’on finisse par nous répondre que la personne qui pouvait nous aider arrivait généralement vers 13h, conclusion le Radisson s’est bien foutu de notre gueule et n’a sûrement jamais eu l’intention d’annuler notre seconde nuit. Nous étions donc coincés là jusqu’au lendemain, avec le bruit.

Notre rendez-vous en visio avec On Point (le prestataire chez qui nous avions programmé des auto-tests supervisés) était à 11h, et j’étais fort angoissée au moment de me fourrer mon coton-tige dans le pif. Mais nos résultats à toutes les deux furent NÉGATIFS, YOUHOU ! Nous allions pouvoir embarquer sur le Wish le lendemain ! Ma crève venait sans doute du contraste entre la chaleur de Castaway Cay et la clim à bord du bateau le soir, aussi quel soulagement d’être débarrassée du stress de ce test obligatoire. Je dois quand même avouer que les auto-tests en visio ont certainement une fiabilité très basse et je suis encore choquée en pensant que la Disney Cruise Line et d’autres organismes aux États-Unis aient accepté cette méthode pendant les derniers mois où toutes sortes d’activités exigeaient des tests négatifs (surtout pour des croisières). Mais j’ai pas boudé mon soulagement pour autant ce jour-là je peux vous le dire.

Nous avons passé le reste de la journée à glander au lit, mais alors vraiment on n’en a pas décollé avant le soir. J’étais toujours aussi assommée par la crève et Zouzou avait prévu de se faire des tresses minuscules sur tout le chef pour avoir les cheveux frisés le lendemain, nous avons ainsi regardé une demi-saison de Bloodline en sirotant notre PSL, et j’ai même piqué un petit roupillon au milieu. Les annonces de la D23 continuaient à affluer, et nous sommes entrées en transe en découvrant le nom et le premier visuel du prochain navire de la Disney Cruise Line : le Treasure.

En fin d’après-midi Zouzou fit une découverte étonnante : en mode avion on pouvait regarder les épisodes de Gossip Girl téléchargés sur Netflix, alors que cela ne fonctionnait pas quand l’iPhone était connecté sur internet. Presque autant de rebondissement avec nos techniques de visionnage que dans la série dites-donc. Enfin nos « Clear to sail » arrivèrent dans nos boites mails, c’était officiel on allait pouvoir embarquer sur le Wish le lendemain ! Pour célébrer nous sommes aller boire une IPA en terrasse au bord de la piscine de l’hotel. Alors que Zouzou faisait une story sur Instagram et choisissait la chanson « Party in the USA » de Miley Cyrus, le bar passa la chanson à l’exact même moment, incroyable.

De retour dans la chambre nous avons allumé la TV en nous disant « à tous les coups y’aura Twilight », et en effet un des films de la saga était diffusé. Nous nous sommes douchées et avons dîné de sandwiches et de Fruit Loops au lit devant Gossip Girl, avant de nous endormir – une fois n’est pas coutume – comme des masses à 22h30.

Quelques heures nous séparaient de notre découverte du Disney Wish et nous étions surexcitées ! C’est ainsi que s’achève la première partie de notre Trip Report dédié à nos vacances de septembre, la suite arrive bientôt (mais peut-être que le blog fera escale au Royaume-Uni avant de retourner en Floride, alors ne zappez pas) !