DCL ALASKA 2019 3/11 – VANCOUVER, BC

Jour 0 : Quelques minutes après l’atterrissage, nous avons enfin pu descendre de l’avion et respirer à pleins poumons une première goulée d’air canadien. Il était environ 11h du matin mais nous étions alors levées depuis près de 15h (si je calcule bien). Nous avons trottiné vers la sécurité tout en admirant l’intérieur de l’aéroport de Vancouver, qui est richement décoré de totems et emblèmes canadiens, on y trouve même une vraie petite cascade nichée entre deux escalators. Nous avions toutes les deux rallumés nos iPhones mais pour une raison mystérieuse le mien ne voulait accrocher aucun réseau ni data, ce qui m’a un peu agacée car j’avais changé d’appareil ainsi que de forfait juste avant de partir, en partie pour profiter de la récente offre internationale de mon opérateur. Les contrôles de sécurité furent une formalité (mais l’attente longue), nous avons juste été déroutées quelques secondes quand un douanier nous a demandé la durée de notre séjour au Canada. J’ai hésité à répondre « 24h maintenant et 3h dans une semaine exactement », mais j’ai arrondi à une semaine pour faire plus simple. Il ne nous restait plus qu’à récupérer nos valises, puis nous avons suivi les panneaux vers les transports en communs de Vancouver.

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Pour ce voyage, nous avons utilisé toutes les deux une carte Revolut sur laquelle nous avions chargé avant le départ nos petits pécules respectifs en dollars américains. N’étant sur le sol canadien que pour très peu de temps nous avons été (il faut l’avouer) un peu paresseuses, et avons plus ou moins décidé d’y aller au feeling dans notre découverte de Vancouver. En gros on n’avait rien préparé, et pas vraiment anticipé les dépenses sur place en dollars canadiens (Flavou tu crois que je ne t’ai pas entendue marmonner « Mais quelles tocardes » dans ta barbe ?) Par chance, Revolut permet de convertir les devises en direct, c’est donc grâce à cette petite application fort pratique (non, je n’y ai pas d’actions) que nous avons pu nous sustenter pendant cette TRÈS longue journée.

Notre première dépense fut les tickets de métro que nous avons utilisés pour nous rendre à notre hôtel, le Hyatt Regency sur Burrard Street. Encore traumatisées par les conséquences d’avoir réservé l’hôtel le plus cheap de Booking.com à Barcelone pour notre première croisière, nous avons mis le paquet sur cette nuit canadienne – et suivi les recommandations de Jérôme (pour l’emplacement), et des Pejat (pour l’hôtel), merci encore les gars ! En sortant du métro à Burrard Station nous avons à peine eu à tourner la tête de quelques degrés avant de repérer le Hyatt, une haute tour de verre bleuté pas vilaine dans le genre. Un peu déphasées et étrangement affamées, nous avons décidé de passer l’heure nous séparant de notre réservation dans le Starbucks à côté de l’hôtel (Starbucks #2 du séjour), sauf qu’en fait le Starbucks n’était pas à côté de l’hôtel mais DANS LE LOBBY du Hyatt. Le comble du luxe. On pouvait guetter le comptoir du check-in depuis d’énormes canapés, tout en profitant du wifi et en sirotant un Refresher (accompagné de son « Slow-Roasted Ham, Swiss & Egg Breakfast Sandwich »). Vers 15h nous sommes allées chercher notre clé à la réception.

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En découvrant notre immense chambre située au 5ème étage, Zouzou s’est exclamée « Oh la, y’avait pas besoin de tout ça » ! Besoin je ne crois pas en effet (surtout des deux queen size beds, vu qu’on a l’habitude de partager les lits doubles), mais en tout cas on n’allait pas cracher sur du luxe superflu. En plus d’être spacieuse et très lumineuse, notre chambre était plutôt bien décorée, dotée d’une impressionnante vue, ainsi que d’une super salle de bains (ça valait le coup d’étoffer l’enveloppe pour cette première nuit – je recommande vraiment cet hôtel). Après avoir garé nos valises dans l’entrée, testé le moelleux des lits en nous jetant dessus comme le veut la tradition, et nous être repoudrées le nez, nous étions prêtes pour une petite exploration du quartier. Comme dit plus haut, nous n’avions rien planifié de particulier pour cette après-midi, mais on se doutait que l’énergie serait modérément au rendez-vous alors on ne voulait pas se mettre la pression avec du tourisme trop énervé. Mon iPhone affichait toujours « Aucun service », pas moyen pour moi donc de communiquer avec la famille en dehors de l’hôtel ou des commerces proposant du wifi. En parlant de commerces et de wifi, lors de notre pause café chez Starbucks nous avions repéré que le centre commercial le plus proche abritait un Disney Store, c’est évidemment dans cette direction que nous avons orienté notre boussole, ou plutôt l’iPhone de Zouzou, en sortant du Hyatt.

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Le quartier autour de l’hôtel est essentiellement composé de grappes de tours de verres qui font de l’ombre à quelques plus vieilles bâtisses souvent en pierre, on a trouvé ça assez joli et certains carrefours ont même rappelé New York à Zouzou. Graphiste de formation j’ai une passion pour la signalétique dans les pays étrangers, aussi chaque panneau ou marquage au sol appelait mon regard et réclamait une photo. En à peine dix minutes de marches nous étions rendues au centre commercial Pacific Centre.

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Avec enthousiasme nous avons commencé notre exploration de ses enseignes somme toute exotiques pour deux petite françaises, comme par exemple Bath & Body Works. Toujours dans le thème du bain, nous avons trouvé chez The Body Shop des petites bath bombs pour notre retour à l’hôtel. Chez Sephora une vendeuse super sympa mais un peu allumée nous a fait des compliments dithyrambiques sur notre style, mais je pense que c’était une technique de vente vus nos tee-shirts chiffonnés et notre gueule défaite après 19h de voyage. Elle avait elle même un look d’enfer et nous a confié être très fan de Disney, ce qui fait qu’on a papoté pendant bien 10 minutes au milieu des fards à paupière avant de retourner vaquer à notre promenade. Nous sommes entrées et sorties de plusieurs boutiques de vêtement vraiment trop alléchantes sans rien acheter, on peut dire que la cagnotte de Zouzou fut mise à rude épreuve. Nous sommes finalement tombées sur le Disney Store, dont la décoration ainsi que la sélection de produits nous ont fait tourner la tête. Beaucoup de produits Disney Parks américains, des gammes soigneusement choisies, et des rayonnages parfaitement mis en valeur, j’aurais dévalisé la boutique si je ne savais pas que celles du bateau me tendraient les bras (et des sacs de shopping à foison) dès le lendemain. Mais une fois encore nous avons été raisonnables et avons bientôt pris la direction de la sortie du centre. Entre parenthèses, c’est comme par hasard dans le Disney Store que mon iPhone s’est enfin décidé à choper un réseau local, soit 6h environ après avoir été rallumé.

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Devant l’une des entrées, des enfants jouaient avec les pièces d’un échiquier géant, sans se soucier de la partie que disputaient deux adultes juste à côté d’eux. La fin d’après-midi arrivait doucement mais sûrement, nous avons continué à nous promener tout en nous rapprochant de l’hôtel. Certes on a vu mieux comme tourisme, mais ça aura eu le mérite de nous faire découvrir un quartier agréable de Vancouver et de nous maintenir éveillées. À un carrefour à quelques mètres du Hyatt mon regard s’est arrêté sur une grande horloge numérique, et j’ai bien failli avoir une crise cardiaque. L’horloge affichait la date du 26 août, et indiquait qu’il était 19h. Sauf que si nous étions le 26 août à 19h… CELA VOULAIT DIRE QUE NOUS AVIONS RATÉ LE BATEAU ! A la vitesse de l’éclair mon cerveau est passé en mode moteur de recherche et j’ai scanné mentalement les dates et horaires de toutes les étapes du voyages. On était supposé être le 25, pas du tout le 26. J’ai pris Zouzou à témoin et ai commencé à lui expliquer mon bug de calendrier intérieur, avant qu’elle ne me coupe et me dise « Mon iPhone dit qu’on est le 25, tranquille, il est connecté à la 4G c’est impossible qu’il se trompe ». Bon, okay, en attendant l’horloge du carrefour affichait bien la mauvaise date, pile le jour où j’expérimentais le décalage horaire (ainsi qu’un grand moment de solitude) pour la première fois, c’est quand même dingo.

De retour à l’hôtel nous avons pris un bain parfumé chacune notre tour (à la noix de coco pour Zouzou et au moringa pour moi), puis nous nous sommes rhabillées pour sortir faire une ultime course avant de nous jeter dans notre lit : aller chercher à dîner chez Tim Hortons, un fast food canadien que je voulais absolument tester. Et bien on aurait mieux fait d’aller chez McDonald’s, je vous le dis. Juste à côté du Hyatt et sur le même trottoir, les deux restaurants faisaient figure de phares dans la pénombre de ce début de soirée, et comme deux marins sans aucun sens de la navigation nous avons foncé tête baissée vers la mauvaise lumière. Tim Hortons nous a paru un peu crasseux et était quasiment vide, ce qui n’était pas très bon signe pour un samedi soir. Après avoir jeté un rapide coup d’oeil au menu nous avons commandé une poutine, un burger et un grilled cheese. La serveuse nous a remis notre commande dans un sac en papier après une attente qui nous a paru être d’environ 3 secondes et demi. Nous l’en avons promptement débarrassée avant de déguerpir sans nous retourner. A peine vingt mètres nous séparaient de l’hôtel, nous avons donc bien vite regagné notre chambre où nous avons étalé notre butin sur le lit. Nous avons partagé ce qui aurait pu être un petit festin devant Pirates of the Caribbean qui passait à la télévision, sauf que le goût n’était clairement pas au rendez-vous. Si tout était presque froid et très fade, le burger devenait carrément de plus en plus dégueulasse à chaque bouchée, à tel point que j’ai craint que l’on ne soit malades pendant la nuit. Mais nous n’avons pas eu le temps de nous faire plus de soucis que cela, puisque le marchand de sable nous a immédiatement asséné un coup de gourdin sur la carafe, de sorte que nous sommes tombées dans un comas profond à… 21h45. Spoiler alert : nous nous sommes réveillées fraîches comme des gardons à 4h30 du matin.

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Jour 1 : Ni l’une ni l’autre ne parvenant à nous rendormir, nous nous sommes fait une raison et avons trainé dans le lit jusqu’à 5h30, heure à laquelle ouvre le Starbucks du lobby (Starbucks #3). Je suis descendue en pyjama nous chercher un White Mocha ainsi qu’un muffin, un scone (la pâtisserie préférée de Zouzou sauf qu’on n’en trouve jamais aux pépites de chocolat), ainsi qu’un gâteau inconnu au bataillon mais qui allait devenir notre favori du séjour : le Classic Coffee Cake. J’ai cru d’après son nom qu’il avait un goût de café (je l’espérais en tout cas) mais il n’en est rien. Ce gâteau n’en est pas moins délicieux, c’est un genre de génoise avec un insert sucré et un bon goût de cannelle. Par le plus grand des hasard, un nouveau teaser de l’épisode 9 de Star Wars venait juste d’être mis en ligne, nous l’avons regardé religieusement sur l’iPhone de Zouzou. On a frissonné, eu les larmes aux yeux, et que dire de la dernière image ! Mais chut, on ne voudrait rien divulgâcher aux lecteurs qui évitent de regarder les teasers. Nous avons trainé un peu plus au lit en regardant Friends (notre compagnon de voyage favori cette série), puis vers 8h nous nous sommes finalement levées. La même routine que la veille se déroula à 9000 et quelques kilomètres de mon studio parisien : douches, vérification des valises, petit tour d’horizon de la pièce pour vérifier qu’on n’avait rien oublié. Enfin, nous avons fait notre check-out au lobby.

Le port n’était qu’à quelques centaines de mètres en ligne droite, ce qui veut dire que nous allions pouvoir rejoindre le Wonder à pied. Nous tremblions presque d’excitation quand nous avons passé les portes du Hyatt pour nous retrouver dehors. Le soleil inondait la rue en ce lundi matin d’août, nous avons trainé nos valises pendant quelques mètres sur Burrard Street, puis on a aperçu l’océan scintiller au loin, au bout de la rue. True story.

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