Bien le bonjour à nos nouveaux lecteurs ainsi qu’aux habitués, et bienvenue sur ce premier chapitre dédié à nos aventures en Alaska. Comme certains d’entre vous le savent, notre première croisière Disney en 2017 nous avait laissé un souvenir impérissable, et nous étions impatientes de remettre le couvert. Nos porte-monnaies ayant mis de longs mois à se remettre de cette coûteuse (mais ô combien magique) semaine de farniente méditerranéen, nous avons du nous retenir de réserver quoi que ce soit en 2018 (et Dieu sait qu’il nous en a coûté, justement). A l’ouverture des réservations de la Disney Cruise Line pour la saison 2019, c’est avec une excitation non contenue que nous avons booké une cabine pour la croisière dans les fjords norvégiens (histoire de rester dans notre zone de confort, autrement dit en Europe). Zouzou et moi nous frottions déjà les mains de délectation en pensant que nous allions retrouver notre cher Magic, jusqu’à ce qu’une idée complètement folle me traverse la tête. Pourquoi ne pas monter un peu dans le game ? Pourquoi ne pas tenter une aventure plus ambitieuse, et naviguer sur un autre navire, voire sur un autre CONTINENT. Nous avons alors recommencé à éplucher le site de la DCL en long, en large, et en travers, jusqu’à jeter notre dévolu sur la croisière qui nous attirait probablement le plus depuis notre retour de Barcelone en 2017… L’ALASKA (j’avoue les majuscules sont un peu superflues vu que vous le saviez déjà, hihi). Nous avons donc fait déplacer notre réservation sur cet itinéraire, et grâce à notre ami PE qui a su nous coacher dans la réalisation de ce projet un peu dingue, les préparatifs sont allés bon train jusqu’au 25 août dernier. C’est la date à laquelle nous nous devions nous envoler pour Vancouver, avant d’embarquer sur le bien nommé Disney Wonder. Après des mois d’impatience et de planification (excursions, activités, tenues et autres), le grand jour arriva enfin. La veille au soir, Zouzou et moi avons fébrilement avalé notre diner devant un épisode de Glee, avant de régler notre réveil à 5h30 pour le lendemain (un dimanche, le comble) !
Jour 0 : Lorsque la sonnerie retentit, je bondis la première du lit pour préparer le café, puis nous avons effectué les dernières formalités de rigueur avant de quitter mon appartement : douches, vérifications en tous genre type papiers / alarme / et autres bricoles absolument inintéressantes pour le lecteur. C’est en RER B que nous nous sommes rendues à Roissy-Charles de Gaulle, où nous sommes arrivées avec quasiment deux heures d’avance. Nous avons repéré notre vol sur le tableau d’affichage en couinant comme des souris, et avons bien sûr immortalisé ce moment avec tous les appareils photo en notre possession (mine de rien nous en avions quatre en comptant les iPhones) !
Nous avions prévu deux grosses valises à mettre en soute (une pour l’Alaska et… une autre mais vous verrez pourquoi plus tard !) ainsi qu’une petite taille cabine qui devait servir à ramener nos souvenirs (spoiler alert : ça n’allait absolument pas suffire). Une fois débarrassées de notre encombrant chargement, nous avons passé les contrôles de sécurité. L’appareil argentique de Zouzou devant être manipulé avec précaution et éviter les rayons, elle a du se livrer à une petite négociation avec l’agent en charge de scanner nos affaires pour qu’il ne fourre pas cette relique dans sa machine avec le reste. Ce fut d’ailleurs la première négo d’une très longue série, mais tout s’est bien passé. Cette fois-ci nous étions tranquilles jusqu’au décollage, le moment était venu de s’offrir un petit déjeuner pantagruélique chez Starbucks. Encore une fois, si on avait eu la moindre idée du nombre de fois où on allait y manger pendant le séjour, on aurait peut être opté pour une autre chaîne. Mais que voulez vous, il fallait bien mettre nos estomacs à l’heure américaine.
Une fois rassasiées, nous nous sommes aventurées au Duty Free pour y faire une commission réclamée par Romi et Flav. Pourquoi s’en occuper maintenant et pas au retour me direz-vous ? Rho, est-ce que j’en pose moi des questions ? Alors que nous sortions de la boutique, l’annonce suivante retentit dans la zone 4 du terminal 2E : « DERNIER APPEL POUR LE VOL AF0374 À DESTINATION DE VANCOUVER, TABERNACLE » ! Notre sang se glaça dans nos veines, et mortes de hontes nous avons couru comme des dératées jusqu’à la porte M43. Bon, on avait encore dix minutes d’avance quand même, pas de quoi fouetter un chat. Nous avons présenté nos passeports à une gentille hôtesse, et nous sommes dirigées vers nos sièges… qui n’étaient pas à côté mais l’un derrière l’autre. Par chance nous avons pu échanger une de nos places avec un gentil passager russe, et avons évité le drame qu’aurait été de passer ce très long vol séparément (clairement y’aurait eu des larmes). ENFIN, nous étions dans l’avion !!
Une fois confortablement (disons-le, étroitement) installées (on vole en éco faut pas rigoler), nous nous sommes empressées de passer en revue le catalogue des films et séries proposées par Air France. Zouzou lâcha avec excitation « si y’a Glee, ça va être vite vu frère » ! Mais pas de chance, pas de Glee. Nous avons en revanche eu la bonne surprise de trouver sur le catalogue « Priscilla, folle du désert », un de nos films cultes. Nous nous sommes donc simultanément branchées sur le classique australien tout en sirotant notre première coupette du voyage. Notre voisine de rangée, attirée par la beauté des images, nous a d’ailleurs imitées après nous avoir demandé le titre du film. Peu de temps après on nous apporta les plateaux repas. Avec Zouzou nous avons pour principe de toujours choisir des plats différents et de partager (oui, même avec les plateaux repas, c’est une affaire sérieuse) mais la première option du menu du jour étant épuisée, nous nous sommes contentées de deux barquettes de poulet gluant et purée aux petits légumes (on s’est permis de faire les fine-bouches vu qu’une « dining experience » premium nous attendait sur le Wonder, autant dire que notre niveau d’exigence commençait déjà à s’aiguiser hihi). Juste quand nous finissions de manger, on a remarqué que le personnel de bord semblait très bien s’entendre, un peu trop peut être à en juger par le « Grosse b*tch » qu’on entendit lâcher négligemment une hôtesse hilare. Ah non pardon, c’est « Garbage » qu’il fallait comprendre, alors que la madame récupérait les plateaux vides sur les tablettes (en toute bonne foi on a vraiment entendu la même chose toutes les deux) !
Après « Priscilla », Zouzou a regardé « Mon Inconnue » pendant que je faisais une petite sieste sur ses genoux, puis nous avons enchainé avec « Le Chant du Loup » (un peu trop fan de François Civil la Zouzou), et « Tanguy, le retour ». A ce moment-là nous volions depuis bientôt 8h, et nos estomacs réclamaient de nouveau quelque pitance. Avec un parfait timing les hôtesses nous ont servi une collation sucrée-salée que je n’ai pas pris en photo, mais je me souviens qu’on a mangé un genre de grilled-cheese au poulet et un brownie aux noix de pécan (une façon subtile de nous souhaiter la bienvenue au Canada certainement). Le temps de finir le café, et notre Boeing 777-200ER commençait « déjà » sa descente vers l’aéroport de Vancouver. Quelques minutes plus tard, je me trouvais sur le continent américain pour la première fois de ma vie. Zouzou avait passé cinq semaines à New York quelques deux ans plus tôt, autant dire qu’elle était un poil plus assurée que moi. Réalisant le chemin parcouru jusqu’ici et les incroyables aventures qui nous attendaient à partir de ce moment, j’ai dégluti bruyamment et me suis retenue très fort de lâcher encore une citation de Tintin à Milou (parce que bon, faudrait que je renouvelle un peu mon style de vannes en voyage).
Une réflexion sur “DCL ALASKA 2019 2/11 – AF0374”