Il flottait dans le cottage 3270 une entêtante odeur de gel douche bas de gamme (mais gratos) en ce début de samedi soir. Sur les coups de 21h30, nous nous sommes entassés dans la Pejatmobile, en route pour le bowling. Nous avons traversé le coeur de Villages Nature à pieds, c’était la première fois que nous le voyions de nuit et la vue n’était pas déplaisante. En arrivant, nous nous sommes présentés à l’accueil où on nous a invités à nous chausser des réglementaire godillots renforcés, en attendant qu’on nous installe. Nous avons rangé nos chaussures dans les petits casiers et fait le tour du propriétaire. Puis on a fait quelques photos. On a regardé nos téléphones, levé le nez en l’air, zieuté le prix des consommations… puis l’heure. Pour réaliser qu’un bon quart d’heure venait de passer sans qu’aucun Artisan ne vienne nous chercher. Nous sommes retournés nous signaler, et sans plus de formalités un employé s’est finalement dévoué pour nous installer, et prendre la commande d’une tournée de drinks (ils perdent pas le nord les Artisans).
La partie pouvait enfin commencer ! Si la plupart d’entre nous avait déjà joué au bowling, personne ne semblait dominer le score, du moins au début, mais petit à petit quelques épingles se sont tirées du jeu ! Notre lancé s’est affiné de manche en manche, à part celui de Zouzou, mais inutile de lui mettre l’affiche en mentionnant qu’on a fini par lui installer des gouttières pour bébés, canaillous que nous sommes. La tension et le suspense allaient atteindre leur point culminant, il ne restait plus qu’une manche à jouer pour départager le trio de tête. C’était à Romi d’ouvrir le bal. Il s’élança sur la piste tel un danseur de balais, jaugea la trajectoire vers les quilles avec une détermination implacable, prit son élan du bras droit, QUAND SOUDAIN… un message d’erreur apparut sur l’écran des scores et l’interrompit juste avant qu’il ne lâche sa boule. Sauf que ce n’était pas un message d’erreur, mais une sommation sans équivoque du bowling du VN : « Il est 23h, le bowling va fermer, merci de prendre vos cliques et vos claques, et de décaniller dans les plus brefs délais ». Ah, forcément quand on commence en retard on finit en retard, CQFD. Vu notre tronche quand on est allés réclamer la fin de notre partie au comptoir, on pouvait lire dessus l’intégralité de notre historique de galères depuis la veille. Evidement ça nous a un peu coupés dans notre élan (surtout la boule à Romi), mais nous avons profité de cette ultime manche jusqu’au dernier point. La partie fut remportée par Flav que j’ai talonnée de peu, tandis que sur la troisième marche du podium monsieur et madame Pejat se sont partagé le bronze à 50-50.

(Photos du bowling par Flavou)

Après le bowling nous ambitionnions d’aller tâter du joystick à la borne d’arcade avant l’apéro, sauf qu’on avait oublié que cette dernière fermait à 22h. En fait à VNP il ne faut pas vivre à l’heure espagnole, pas comme nous qui nous apprêtions à ouvrir notre premier paquet de nachos à presque minuit. En plus du bowling, c’était soirée fajitas au cottage 3270 ce samedi soir. Mais avant de se mettre en cuisine, il nous restait une activité au programme, et celle-là n’allait nous couter aucun coupon, ni papier ni digital. En effet, en fans absolus de Secret Santa, nous avions organisé pour ce séjour une version printanière de l’échange de cadeaux entre copains, un « Secret Easter Bunny » un peu tardif si vous voulez. Nous avons trinqué à la Desperados pour certains, avec du Mouton Cadet pour d’autres, du cheddar fut empilé sans modération sur les chips de maïs, et nous avons procédé à la remise des présents !

Nous avons achevé cette longue journée par une orgie de fajitas, préparés à dix mains (Romi étant COMME D’HABITUDE d’astreinte aux platines). Porc, poulet, guacamole maison, poivrons, ananas, coriandre, c’est une farandole d’ingrédients aussi divers que variés que nous avons détaillés comme des petits commis sous la direction de Flav. Nous nous sommes rempli la panse de galettes farcies, avant de nous enrouler nous mêmes dans nos couvertures et de régler nos alarmes à l’aube. C’est sûr, le réveil allait piquer, mais VNP exigeait que nous évacuions le cottage avant midi. Autant qu’une des deux parties engagées dans ce week end assure sa part du marché, vous n’en disconviendrez pas.